Spring Session Athènes - 6 avril

La prise en charge de la myopie est un sujet brûlant dans le domaine de la vision des enfants. Nous disposons d'une grande variété d'options thérapeutiques efficaces pour lutter contre la myopie. Mais qu'en est-il des enfants qui ont des problèmes de vision binoculaire ? Nous oublions parfois l'importance d'une bonne vision binoculaire chez nos enfants scolarisés... ce ne sont pas toujours les enfants myopes qu'il faut surveiller. Les problèmes oculaires tels que la dominance oculaire, les déséquilibres musculaires, le suivi et le stress visuel peuvent rendre l'apprentissage et la lecture difficiles. Des lunettes spécialisées peuvent aider ces enfants et atténuer les symptômes tout au long de leur parcours scolaire.

Au cours des dix dernières années, plusieurs nouvelles technologies et traitements homologués pour la gestion de la myopie ont été développés et introduits sur le marché de l'optique et ont montré un ralentissement raisonnable de la myopie. Cela tombe à point nommé, étant donné que la prévalence de la myopie continue d'augmenter d'année en année, y compris après la pandémie de Covid. Les preuves des différentes options thérapeutiques disponibles ne cessent de s'accumuler, y compris les interventions optiques, les interventions pharmaceutiques et les nouvelles technologies potentielles telles que les thérapies par la lumière. Cependant, malgré les progrès réalisés dans le domaine de la myopie, de nombreux aspects restent inconnus, comme le moment où il faut cesser le traitement de la myopie, la meilleure façon d'évaluer le succès du traitement ou la question de savoir s'il faut considérer les traitements combinés comme une thérapie de première intention. Au cours de cette intervention, des mises à jour sur les différentes technologies seront discutées, ainsi que les réflexions actuelles sur la façon de sélectionner le meilleur traitement pour les patients. La pensée contemporaine sur les sujets incertains débattus dans la gestion de la myopie sera également présentée.

Le boom de la myopie que nous connaissons depuis plusieurs années exige que nous puissions offrir et, à défaut, au moins informer les enfants et leurs parents de manière objective et professionnelle sur les différentes possibilités qui existent. Nous ne pouvons pas ignorer un sujet qui non seulement peut améliorer la qualité de vie des enfants, mais qui représentera également un véritable enjeu de santé publique dans le futur. Un enfant doit-il être équipé de lentilles de contact ? Que faire en cas de progression importante de la myopie ? Quelles sont les solutions existantes ? Quelle méthode de port des lentilles de contact faut-il choisir ? Quelles sont les précautions particulières à prendre ? Quel est l'âge idéal ? Et quel type de communication doit-on avoir avec les enfants pour lesquels on ne veut prendre aucun risque ?

Au cours de la dernière décennie, la conception des lentilles Ortho-k a considérablement progressé grâce à une meilleure connaissance de la forme de la cornée. L'un de ces nouveaux développements est la possibilité de mieux concevoir les lentilles de contact Ortho-k, ce qui réduit le temps de traitement et le nombre de réajustements. Des études antérieures ont montré que de nombreuses retouches étaient souvent nécessaires. Aujourd'hui, nous disposons de machines de lattage CNC sophistiquées, de courbes inversées, de topographie et de logiciels. La construction des modèles Ortho-K continue de se transformer au fur et à mesure que les innovateurs, avec quatre ou cinq courbes (ou zones), tentent d'améliorer les caractéristiques d'adaptation.

L'Ortho-K a gagné en popularité pour la myopie pédiatrique. De plus en plus de praticiens prescrivent l'Ortho-K de nuit comme traitement pour réduire la progression de la myopie et l'allongement axial chez les enfants au lieu de la correction standard de la vision simple.

L'adaptation des lentilles de contact Ortho-K basée sur les données de la topographie cornéenne semble présenter plusieurs avantages. La réduction du temps de consultation et de la fatigue du praticien et du patient en sont deux exemples. Les patients sont très satisfaits de la rapidité et de l'efficacité des ajustements et des résultats. Le marché des lentilles d'orthokératologie devrait croître dans les années à venir

Le 31 juillet 2024, la Commission Lancet a publié un article qui ajoute les troubles de la vue à la liste des facteurs de risque de la démence. La démence est reconnue comme un problème mondial de santé publique. En 2021, on estimait que 55 millions de personnes dans le monde avaient reçu un diagnostic de démence et que ce chiffre devrait atteindre 135 millions d'ici 2051 (OMS, 2021). La démence n'affecte pas seulement les personnes qui en sont atteintes, mais aussi leurs familles, qui sont souvent les soignants aux stades avancés de la maladie. 2/3 des personnes atteintes vivent dans leur communauté et nous voulons tous vivre chez nous en vieillissant, c’est pourquoi il est important de maintenir l'indépendance et les activités quotidiennes. De nouvelles données suggèrent qu'une vision (et une audition) bien corrigée peut améliorer la qualité de vie et l'indépendance des personnes atteintes de démence. Le rapport mondial Azheimer de 2022 indique que le fait de prendre soin des sens des personnes atteintes de démence leur permet d'être et de faire ce qui compte pour elles dans leur vie quotidienne.

 

Cette présentation permettra aux délégués de mieux comprendre la démence et de développer des initiatives pour bien servir les patients. En tant qu'acteurs des soins primaires, il est important que nous soyons conscients des meilleures façons de gérer les besoins en soins oculaires des personnes vivant avec la maladie. Nous devrions être intéressés sur le plan professionnel, mais un jour, les informations contenues dans cet exposé pourraient nous être utiles sur le plan personnel. Il y a de fortes chances que nous connaissions une personne atteinte de démence - peut-être un parent, un ami, un collègue ou plus probablement un patient. La perte des fonctions cérébrales associée à la démence survient généralement à un âge avancé pour diverses raisons, bien qu'elle ne soit pas considérée comme liée à l'âge. Le nombre de personnes atteintes de démence cherchant de l'aide en ophtalmologie, non seulement pour une simple erreur de réfraction mais aussi pour des pathologies oculaires liées à l'âge, va augmenter. Les professionnels de l'optique peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence et cette presentation les aidera à prendre des initiatives.

 

Les chutes sont fréquentes et constituent un risque très grave pour la santé des personnes âgées, puisqu’elles sont l'une des principales causes de décès accidentel chez les personnes âgées. Elles ne sont pas le fruit du hasard et, bien qu'elles soient multifactorielles et liées à divers facteurs intrinsèques et extrinsèques, une mauvaise vision est un facteur de risque important. Cela suggère une solution simple qui consisterait à opérer la cataracte et à fournir de nouvelles lunettes pour réduire les chutes. Malheureusement, ce n'est pas si simple et nous en verrons les raisons.

 

Des conseils seront donnés sur la manière dont les cliniciens peuvent contribuer à la prévention des chutes, notamment en ce qui concerne le type de verres de lunettes et de correction réfractive prescrits aux patients âgés.

La conférence résume l’ampleur des non-tolérances ou « non-tols » (également appelés « rechecks »; des patients qui reviennent dans un cabinet d'optique parce qu'ils ne sont pas satisfaits de leurs nouvelles lunettes) et leurs causes. De nombreuses « non-tols » conduisent à la nécessité de refaire les lunettes sans frais pour le patient. Des preuves seront présentées qui soutiennent la prescription d'une correction réfractive qui diffère du résultat de la réfraction subjective afin de réduire les non-tols. Cette correction est généralement modifiée en fonction de la différence entre la correction habituelle des lunettes et la réfraction subjective. Ces données comprennent un examen de la validité et de la variabilité de la réfraction subjective, du degré de tolérance à de petites variations de la réfraction subjective et des causes des difficultés d'adaptation des lunettes chez les personnes âgées. Une série de cas de “rechecks” tirée d'une étude récente sera utilisée pour démontrer les problèmes et illustrer l'utilité des directives de prescription recommandées.

Le sport et l'exercice physique devraient faire partie intégrante de notre vie quotidienne. Particulièrement aujourd'hui, après le COVID-19 et avec l'augmentation considérable du diabète, des maladies vasculaires et de la myopie dans le monde. Les professionnels de l'optique devraient encourager leurs patients à considérer le sport comme un élément essentiel de notre santé et de notre bien-être. Mais, en réalité, combien de professionnels de l'optique prennent régulièrement en compte cet aspect dans l'examen de leurs patients et dans la délivrance de leurs lunettes ? On peut dire qu'ils ne sont pas assez nombreux.

Toutes les décisions sportives sont prises à partir de repères visuels et peuvent faire la différence entre une victoire ou une défaite, un tacle précis ou un penalty, la sécurité ou une blessure. La vision sportive va bien au-delà de la compréhension de ce que l’on peut voir sur un tableau de lettres. Elle examine en profondeur les aspects de votre vision qui comptent le plus dans la pratique d’un sport, notamment la vitesse et la précision de la mise au point, la dominance des yeux, la stabilité du système visuel et la conscience périphérique - offrant une vue d'ensemble de l'efficacité de votre vision. L'évaluation de la vision sportive implique une approche à multiples facettes de l'harmonie binoculaire, de la santé oculaire, de la psychologie et d'une excellente relation entre l'ophtalmologiste, l'optométriste, l'opticien et l'athlète.

Cette présentation abordera les éléments clés d'une évaluation de la vision sportive, y compris les multiples étapes de la sélection d'une équipe et la traduction de cette évaluation en un rapport d'équipe écrit. Cette présentation s'appuiera sur une série d'études de cas impliquant des athlètes d'élite et sur une compréhension de comment aider le « patient normal » - en apportant la vision sportive à votre cabinet.